Port du masque: mieux vaut tard que jamais !
Le président de la République vient enfin d’annoncer la généralisation de l’obligation du port du masque dans les lieux publics clos, généralisation que nous demandions depuis 4 mois (Lettre ouverte à Olivier Véran publiée dans le journal Le Parisien le 20 mars ; lettre au Conseil scientifique du 23 mars).
Ce retard injustifiable s’est traduit par des milliers de morts. C’est précisément en prenant dès le début les mesures de prévention classiques – le port des masques, les tests et l’isolement des malades – que les pays du Sud-Est asiatique sont parvenus à maîtriser l’épidémie avec un nombre de décès relativement à la population 50 à 100 fois moindre que la France!
Si la généralisation de l’obligation du port du masque dans les lieux publics clos constitue un élément crucial pour la maîtrise de l’épidémie, elle n’est pas suffisante pour espérer vivre “normalement” avec le virus. Une nouvelle fois le président de la République se montre en retard d’une guerre : il y a maintenant suffisamment d’éléments qui montrent que la transmission du virus se fait de manière importante par aérosol et qu’il faudrait prévoir en conséquence des systèmes d’aération performants dans les locaux clos accueillant du public (notamment les cafés, restaurants, salles de réunion et salles de spectacle).