Communiqué de presse du 29 octobre 2020 : à la veille de la Toussaint, les familles de victimes du Covid-19 demandent à être entendues.

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Communiqué de Coronavictimes et du Collectif 9471 à la veille de la Toussaint

A la veille de la Toussaint, 7 mois après le début de l’épidémie, les familles des victimes du Covid et des victimes collatérales que nous représentons, n’arrivent toujours pas à faire leur deuil. Convaincues qu’on a laissé mourir leurs proches, seuls dans des conditions inacceptables, en leur cachant la vérité, en toute impunité, beaucoup ont décidé de porter plainte. Des enquêtes préliminaires ont été ouvertes par le parquet. Ce que nous demandons aujourd’hui c’est l’ouverture d’informations judiciaires afin que des juges d’instructions indépendants conduisent ces enquêtes et que les victimes aient leur mot à dire.

Actuellement, les familles de victimes sont complètement ignorées. Malgré nos demandes répétées, les associations de victimes Collectif 9471 et Coronavictimes n’ont pas pu être entendues par les Commissions d’enquêtes (Assemblée et Sénat) alors que les témoignages qu’elles ont à apporter sont essentiels. Le gouvernement ne répond jamais aux courriers qu’on lui adresse et prend bien soin de ne même jamais prononcer le mot “victime”, comme s’il s’agissait de morts naturelles et qu’il n’y avait aucune responsabilité humaine à l’origine de cette catastrophe.

Nous dénonçons la discrimination dont ont été victimes les personnes âgées et les personnes souffrant de troubles mentaux, et nous craignons que cela se reproduise dans les semaines à venir. Nous craignons que de nouveau on laisse délibérément mourir des personnes à domicile ou en EHPAD, sans leur apporter les soins que leur état nécessite.

Les morts à domicile n’ont jamais été comptabilisés. Dans les Ehpad, les seuls chiffres que nous ayons sont ceux communiqués par les directions des établissements, et jamais vérifiés.

Nous approuvons Le fait que dans le cadre du nouveau confinement les visites des familles aux résidents des Ehpad soient cette fois autorisées, mais nous nous interrogeons sur les moyens mis en œuvre par les maisons de retraite pour protéger les résidents. Y aura-t-il plus de personnel ? Plus de contrôle de la part de l’ARS ? Des sanctions en cas de défaillance ?

Comment être certains que les personnes âgées seront nourries et hydratées correctement ? Des protocoles d’urgence ont-ils été mis en place ? Qu’est-ce qui a changé depuis mars ? Nous regrettons un manque de transparence de la part de ces établissements, qui dépasse la simple problématique du Covid.

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