Communiqué de presse du 15 avril 2020 : intervention de Coronavictimes devant le Conseil d’État pour soutenir le port généralisé du masque

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L’association Coronavictimes  interviendra ce jour à 15h au Conseil d’État pour soutenir l’arrêté du maire de la commune de Sceaux  instaurant le port généralisé du masque.  Elle a déposé hier un mémoire en intervention volontaire. L’association sera représentée à l’audience par Me  Guillaume Hannotin, avocat au Conseil et  et Michel Parigot, président de l’association Coronavictimes, qui soutiendront que l’obligation de port du masque est nécessaire pour vaincre l’épidémie.

Rappelons que le port du masque peut avoir deux fonctions distinctes et qu’il ne faut pas confondre :   se protéger soi-même et  protéger les autres. Le port du masque, y compris artisanal, est une mesure efficace pour protéger les autres.  En revanche pour se protéger soi-même, il faut impérativement au moins des masques FFP2,  qui ne sont pas disponibles, et un équipement complémentaire avec au minimum des lunettes.

Le port généralisé du masque est donc une mesure nécessaire pour prévenir  la contamination de nouvelles personnes, notamment les personnes âgées ou malades, par les porteurs du virus.  Il s’agit d’une mesure utilisée par tous les pays qui ont réussi à contenir l’épidémie de coronavirus.  La mesure de substitution inventée par le gouvernement à la place du port du masque : « tousser dans votre coude » est une mesure totalement inefficace.

Le port généralisé du masque est d’autant plus nécessaire qu’une étude chinoise très récente a montré que le virus pouvait se retrouver dans l’air  environnant une personne contaminée jusqu’à une distance de 4 m,  ce qui signifie que la mesure barrière consistant à s’éloigner d’un mètre des autres personnes n’est pas suffisante.

L’association soutient que :

  • L’obligation de port du masque n’est pas attentatoire à la  liberté de circulation, puisque les gens peuvent circuler librement,  sous la seule réserve de porter un masque,  ce qui ce n’est pas une contrainte très forte  au regard des enjeux pour les autres.
  • Ce qui est attentatoire à la liberté de circulation,  c’est l’absence d’obligation de port du masque.  Car cela signifie que les personnes âgées et les personnes malades ne peuvent plus circuler sans se mettre en danger grave, faute  de pouvoir se protéger des personnes contaminantes qui circulent sans masque.  Cela revient donc à leur interdire de circuler pour aller faire leurs achats  ou faire une promenade.  Cela est particulièrement grave dans le cas des personnes âgées,  car à ne pas circuler pendant des semaines et des semaines, elle risquent de se retrouver grabataires.

Mémoire dépose en intervention volontaire :

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