Communiqué de presse du 9 juin 2020

Covid-19: Le parquet met la main sur l’enquête

Le parquet de Paris a annoncé à l’AFP avoir lancé une vaste enquête préliminaire sur la gestion de la crise du Covid-19.

Sur une affaire qui met en cause le pouvoir politique, il est tout à fait anormal que ce soit le parquet, lui-même dépendant du pouvoir politique, qui mène une enquête, même préliminaire, car elle conditionne toute la suite. 

Cela devrait être fait par des juges d’instruction indépendants.

L’orientation donnée par le procureur à l’enquête, centrée notamment sur les moyens et les connaissances dont disposaient les décideurs au moment des décisions, laisse entrevoir l’objectif réel de cette ouverture d’enquête: exonérer les responsables politiques.

Pour parvenir à ses fins, le procureur fait son marché dans les plaintes, traitant à part celles qui ont trait aux EHPAD.  Sa tâche a été facilitée par le dépôt désordonné d’une multitude de plaintes  peu circonstanciées  par des avocats n’ayant pas d’expérience des affaires de santé publique.

En matière de santé publique,  contrairement aux affaires usuelles, le parquet n’intervient pas en soutien des victimes mais contre l’action des victimes pour protéger les responsables, à savoir les décideurs. Dans un tel contexte, le dépôt naïf de plaintes sans stratégie revient juste à laisser les mains libres au parquet et est voué à l’échec.

On rappellera que  dans les affaires de santé publique, les décideurs ne sont jamais condamnés, ni même amenés à s’expliquer dans un procès public. Après le procès du sang contaminé, tout a été fait pour qu’on ne puisse plus poursuivre des décideurs.

L’association Coronavictimes prépare actuellement une plainte collective circonstanciée destinée à changer cet état de fait.